• Dimanche 14 octobre

    Ou : d'où vient ce bout de texte ?


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  • Lundi 6 août

    Ou : la canopé, c'est tout l'espace supérieur des forêts, juste avant le ciel, à la cîme des arbres


    Mais aussi un beau magazine publié par Nature & Découvertes en co-édtion avec Actes Sud. A la cinquième page du dernier numéro, la directrice de la rédaction proposait de raconter une histoire vraie "qui laisse à réfléchir". Je l'ai tellement aimé, et elle induit une véritable réflexion et une prise de conscience, que je tenais à la partager avec vous. Bien évidemment, le texte ne m'appartient pas, mais vous avez toutes les informations si vous souhaitez le retrouver.

     

      "Le musicien de rue était debout dans l'entrée de la station "Child Plaza" du métro Washigton DC. Il a commencé à jouer du violon. C'était un matin froid, en janvier dernier. Il a joué pendant quarante-cinq minutes. Pour commencer, la Chaconn de la deuxième partita de Bach, puis l'Ave Maria de Schubert, du Manuel Ponce, du Massenet, puis de nouveau du Bach. A cette heure de pointe, vers 8h du matin, quelque mille personnes ont traversé ce couloir, pour la plupart en route vers leur travail.

      Après trois minutes, un homme d'âge mur a remarqué qu'un musicien jouait. Il a ralenti son pas, s'est arrêté quelques secondes, puis est reparti sur un rythme rapide. Une minute plus tard, le violoniste a reçu son premier dollar : tout en continuant son chemin, ue femme lui a jeté de l'argent dans son petit pot. Quelques instants plus tard, un quidam s'est appuyé sur le mur d'en face pour l'écouter, mais il a regardé sa montre et a recommencé à marcher. Il était manifestement en retard.

      Celui qui a marqué le plus d'attention fut un petit garçon qui devait avoir trois ans. Sa mère l'a tiré, pressé, mais l'enfant s'est arrêté pour écouter le violoniste. Finalement, sa mère l'a secoué et agrippé brutalement afin que l'enfant reprenne le pas. Toutefois, en marchant, il a gardé sa tête tournée vers le musicien. Cette scène s'est répété plusieurs fois avec d'autres enfants. Et les parents, sans exception, les ont forcés à avancer.

      Durant les trois quarts d'heure de jeu du musicie, seules sept personnes se sont vraiment arrêtées pour l'écouter un instant. Une vingtaine environ lui ont donné de l'argent tout en continuant leur marche. Il a ainsi récolté 32 dollars. Quand il a eu fini de jouer, personne ne l'a remarqué. Personne ne l'a applaudi. Seule une personne l'a reconnu sur plus de mille.

      Personne ne savait que ce violoniste était Joshua Bell, un des meilleurs musiciens sur terre. Il a interprété dans ce hall de métro les partitions les plus difficiles jamais écrites avec un Stradivarius de 1713 valant 3, 5 millions de dollars. Deux jours avant de jouer dans le métro, le concert qu'il donnait au théâtre de Boston affichait complet, malgré le prix de la place avoisinant les 100 dollars. C'esr une histoire vraie. Joshua Bell jouant incognito dans une station de métro a été organisé par le Washigton Post dans le cadre d'une enquête sur la perception et les goûts des gens. Les questions étaient : dans un environnement commun, à une heure innapropriée, pourvons-nous percevoir la beauté ? Nous arrêtons-nous pour l'apprécier ? Reconnaissons-nous le talent dans un contexte inattendu ?

      Une des possibles conclusions de cette expérience pourrait être : si nous n'avons pas le temps de nous arrêter et écouter l'un des meilleurs musiciens au monde jouant quelques unes des plus belles oeuvres jamais composées, à côté de combien d'autres choses passons-nous ?"


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